L’obtention d’un emprunt fait souvent la différence entre une idée et la concrétisation de celle-ci. Dans cet article, nous tenterons de vous expliquer de manière synthétique les étapes nécessaires pour décrocher ce fameux chèque !
Business plan
Il est difficile de commencer une activité entrepreneuriale sans avoir une idée globale du projet ! Le principe est le même pour l’obtention d’un emprunt chez votre banquier préféré. Ce document appelé « Business plan » est la pièce de papier qu’il exigera certainement à chaque demande de financement de votre part.
On y retrouve deux parties :
1. Le volet qualitatif :
Cette partie est souvent dénigrée. Elle est cependant extrêmement importante car elle est entièrement dédiée à votre idée. Elle décrit de manière littéraire et complète toutes les composantes de votre projet. Nous y retrouvons les éléments suivants :
- La description de l’activité ou de votre projet.
- La description de votre entreprise.
- Les CV des emprunteurs afin que le banquier prenne conscience de la plus-value apportée par eux et par vous à l’entreprise.
- Les résultats des études de marché (SWOT). Cette étape prouve que vous avez conscience de votre marché d’implantation.
- Le choix de la forme juridique.
- Un mix marketing (produit, prix, personnel, emplacement, …).
- Sans oublier vos BESOINS précis et détaillés !
Vous devez démontrer que votre expertise coïncide avec les besoins du marché et que vos actions marketing sont pertinentes et accordées avec ceux-ci.
Il est indispensable de connaître et transcrire dans cette partie littéraire les tenants et aboutissants de vos besoins. Plus il y a de détails, plus le banquier disposera d’informations et donc pourra vous proposer un type de crédit adéquat, répondant véritablement à votre situation.
Dans le même principe, cette partie est propice au développement. Ne vous vous contentez pas de noter le strict minimum. Détaillez vos actions, besoins et conclusions dans le but d’améliorer la compréhension de votre projet.
2. Le plan financier ou volet quantitatif
C’est un rapport chiffré composé de données validant vos hypothèses. Il évalue si les conditions de réussite sont réunies pour assurer la viabilité et la pérennité de votre projet ! On y retrouve notamment :
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Le plan de financement : les actifs et les passifs.
Les actifs sont tous les biens et droits que vous possédez, ils comprennent entre autres :
- Les frais de lancement
- Le fonds de commerce : Ensemble de mobiliers corporels et incorporels qui ont pour objectifs d’attirer la clientèle.
- La plateforme Web : Site internet
- La Garantie locative
- L’immobilier et le mobilier : Bâtiment, voiture, meubles, …
- Les stocks
- La trésorerie
- Etc.
Les passifs, quant à eux, sont vos capitaux propres et vos dettes.
- Apports propres
- Investisseurs privés
- Subsides (attention cas par cas)
- Crowdfunding
- Crédits bancaires
- Etc.
Concernant les fonds financiers, n’hésitez pas à relire l’article du mois de février 2021 écrit par Sébastien Legrain.
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Le compte de résultat prévisionnel.
Cette partie concerne l’estimation de la rentabilité de l’entreprise sur les trois premières années. Le but est d’estimer votre capacité à se développer et générer un bénéfice. Pour y arriver, il faut obtenir une estimation du chiffre d’affaires potentiel le plus précis et réel possible.
Une technique consiste à faire trois prévisions différentes :
- Une prévision pessimiste (dans le pire des cas).
- Une prévision neutre (une prévision correspondante à vos estimations).
- Une prévision optimiste (dans le meilleur des mondes).
Grâce à cette méthode, vous disposez d’une vue d’ensemble sur les différents scénarios possibles. Petit rappel : faire une étude de marché n’est jamais une mauvaise idée.
Une fois en possession de ce chiffre d’affaires, vous serez en mesure de connaître le nombre minimum de produits que vous devez vendre afin que votre marge couvre vos dépenses.
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Le plan de trésorerie prévisionnel
La trésorerie est le cash disponible pour la société. L’anticipation de celle-ci est une action nécessitant une réflexion mois par mois durant une période comprise entre un et deux ans.
Une bonne gestion de trésorerie est indispensable et vous permet de tenir les délais de paiement ainsi que les moments creux.
Votre trésorerie doit être corrigée tous les mois ! Si vous anticipez un manque de trésorerie, vous pourrez en parler sereinement à votre banquier et trouver, avec lui une solution de financement. Ex : crédit de caisse.
3. Rendre visite à son banquier à l’étape de l’idée.
En effet, le banquier n’a pas pour seule tâche la gestion du portefeuille clients, il peut également remplir le rôle de conseiller.
En le contactant avant de créer votre entreprise, il a l’occasion de vous mettre en contact avec des organismes financiers utiles ou des structures d’accompagnement à la création d’entreprise comme LinKube.
Quoi qu’il en soit, n’ayez pas peur de votre banquier. Il est là pour vous aider et peut même s’avérer un atout de taille pour l’évolution de votre projet !
4. La personnalité compte !
L’acceptation ou le refus de votre emprunt dépend en partie de la façon dont vous remplirez les différentes informations demandées. Être précis, proactif et organisé ne peut qu’augmenter vos chances.
De plus, comme vu précédemment, rendre visite à son banquier à l’étape de l’idée n’est pas un mal et est même très appréciée de celui-ci.
La note de fin :
Je tiens à remercier Corinne Quoidbac, conseillère d’entreprise à BNP Paribas Fortis qui a eu l’amabilité de répondre à mes questions sur ce sujet.
Pour tous ceux qui ne savent par où commencer ou comment faire un business plan, BNP Paribas Fortis vous propose un PDF sur leur site internet.
Merci également au coach LinKube, Sébastien Legrain, pour sa relecture et complément d’informations.
Rédaction : Vaneetveld Adrien
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