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23/06/2020 – Moment inspirant en ce début d’été pour nos LinKubés, par Christophe Schmitt notre invité LinKube.

Christophe Schmitt, responsable du PEEL (Pôle Entrepreneuriat Étudiant de Lorraine) et Vice-Président de l’Université de Lorraine en charge de l’Entrepreneuriat et de l’Incubation, est l’intervenant du jour. Il parle en toute simplicité d’entrepreneuriat, de son évolution d’hier à aujourd’hui et de l’importance pour les porteurs de projet de construire un écosystème, de communiquer et de faire.

 

« Facile »… mais pas tombé du ciel

Bien sûr, il faudra aux jeunes de fournir des efforts pour entreprendre. Bien sûr, il existe des contraintes, des obstacles ou difficultés à surmonter. La réussite ne tombe pas du ciel. Mais Christophe Schmitt rassure d’emblée les jeunes porteurs de projet. Il prend pour exemple qu’avant les matières entrepreneuriales étaient « affaire de famille » et parfois même perçues au sein des établissements d’Enseignement comme la « 5ième roue du carrosse ». Aujourd’hui, l’entrepreneuriat est quelque chose d’intégré et de soutenu. Il y a donc une évolution dans les mentalités qui fait de l’entrepreneuriat une option de vie, un possible pour l’avenir des jeunes. Le regard de la société sur l’entrepreneuriat et l’entrepreneuriat des jeunes s’est mué en un regard positif et bienveillant. Pour « preuve » nous dit-il, c’est que le PEEL compte actuellement 358 étudiants-entrepreneurs pour pas moins de 223 projets (chiffres 2019) ! L’environnement s’ouvre et devient même propice à l’entrepreneuriat des jeunes. Une vraie R-évolution.

 

Entreprendre = communication

Une des théories de Christophe Schmitt est que « Entreprendre, c’est aussi et surtout de la communication ». Parce qu’entreprendre, c’est être en interaction avec d’autres, c’est communiquer, c’est rendre commun, c’est partager. Il faut, nous annonce-t-il, « casser l’image de l’entrepreneur solitaire » et garder en tête l’importance de l’écosystème. Notre intervenant mise, en effet, sur la logique d’interaction. Le projet entrepreneurial devient l’intermédiaire entre le porteur de projet et les autres. L’entrepreneur en devenir devra, à un moment donné, intégrer cet élément de réflexion dans son projet : « j’ai une représentation du monde (mon projet) mais comment je la partage avec d’autres ». Il ajoute que, par défaut, les gens ne se comprennent pas, qu’il n’est en tout cas pas évident que les gens se comprennent. Et l’entrepreneur n’échappe pas à cela… Il sera entouré de personnes tout à fait différentes (collègue, partenaire, financeur,…) et il sera impératif pour l’évolution de son projet qu’il puisse répondre à chacun, entrer en contact avec chacun.

Question d’existence également : « vous existez en tant qu’entrepreneur si vous donnez des nouvelles à votre écosystème ». C’est le principe du « don contre don ». « Plus vous incluez les gens de l’écosystème dans votre projet, plus ils vous le rendront, ils auront confiance en vous et vous gagnerez en crédibilité ».

Entreprendre = s’entreprendre

Quand arrivent les premières ventes, l’entrepreneur vit un grand bonheur. Il se réalise en tant qu’entrepreneur. L’estime de soi pour un entrepreneur (et pour quiconque d’ailleurs) est primordiale, elle révèle l’adéquation entre notre vie et les valeurs que nous avons construites. Christophe Schmitt explique d’ailleurs que le rôle d’un incubateur est d’ « aider à exister en tant qu’entrepreneur ».

L’entrepreneur définit son cadre. L’entrepreneur gère son temps. Il n’a pas toujours d’argent ; c’est encore plus vrai quand on est étudiant ou jeune diplômé. La question est posée : « Que pouvez-vous perdre ? » La réponse : du temps. Et Christophe Schmitt de conclure sur ce point en conseillant : « si vous êtes prêts à perdre du temps pour votre projet, allez-y, foncez ! Si pas, arrêtez tout de suite ! ». Quoi qu’il en soit, vivez votre projet !

 

De l’importance d’aller sur le terrain

Et, si l’option choisie est de foncer… foncez sur le terrain. « Aller sur le terrain, c’est se poser les questions que vous n’auriez pas eues si vous n’y aviez pas été ». Se confronter aux vraies gens dans la vraie vie vous permettra de vendre, de voir comment votre produit/service répond – ou non – aux réalités du marché. Si vous ne vendez pas, vous modifiez votre affaire et vous renouvelez l’essai… C’est finalement aussi simple que cela. L’important, et on y revient, est la capacité que vous aurez à parler aux autres. « Comment allez-vous faire pour les faire adhérer à votre projet ? ».

L’interaction de l’écosystème est un élément décisif pour avancer et exister dans l’œil de l’autre. « Pensez toujours que les gens s’engagent AVEC vous. » Et Christophe Schmitt de donner l’exemple de la mise en relation : « si quelqu’un vous met en relation avec une de ses connaissances, il s’engage, il se porte en quelque sorte garant pour vous. » Il ne faut dès lors pas gâcher cette confiance et cette chance…

Rencontrer des personnes « hors cadre », sortir de la logique classique,… feront réfléchir le projet autrement. Le retour de ce public vous permettra de voir comment les gens perçoivent et comprennent votre projet.  « Le regard des autres sur mon projet entrepreneurial me permettra de jauger de la robustesse de mon projet, de mon scénario. »

 

À retenir comme point de départ : les 3M

 

 

Et le point de départ, justement, c’est l’interaction entre MOI, MON PROJET et MON ÉCOSYSTÈME.

 

 

 

 

 

La crédibilité par le pitch

La crédibilité, selon notre orateur, viendra du fait que le jeune entrepreneur a prévu un « scénario cohérent ». Votre projet doit être cohérence, tout comme la manière de vous exprimer. D’où l’importance de vous entraîner à prendre la parole en public et à présenter souvent votre projet.

Christophe Schmitt ajoute que, souvent, « si vous n’êtes pas passé par un incubateur, vous aurez une manière de présenter votre projet très académique », au risque de perdre une grande partie de votre auditoire…

Connaissez-vous la différence entre Agatha Christie et Colombo ? Agatha Christie est dans le suspense, le meurtrier n’est connu qu’à la fin ; pour Colombo, on sait d’entrée de jeu qui est l’assassin. Pour les présentations de projet, notre intervenant conseille le « mode Colombo » : « il faut, dès l’ouverture, que votre auditoire comprenne votre projet. Vous y gagnerez en force de cohésion et en force d’ensemble ». « Quand les gens ne rentrent pas dans le projet, ils parleront davantage du contour que du contenu et l’objectif d’adhésion sera loupé ». Il renchérit en disant que ce travail sur l’expression du projet est essentiel et se fait au sein d’un incubateur-étudiant, sans risque pour les incubés. L’occasion idéale pour s’exercer en toute bienveillance !

 

De belles conséquences

Et la création d’entreprise dans tout cela ? Christophe Schmitt nous dit que « la création d’entreprise n’est, finalement, que la conséquence de la mise en action ». L’entrepreneuriat, c’est être entreprenant. L’idée est, d’avant tout, de s’essayer dans le respect de ses valeurs. Et le slogan du PEEL marque bien ce point de vue : « Venez chez nous pour vous battre pour vos valeurs ». On en revient à « Entreprendre, c’est s’entreprendre ». Connaître ses valeurs est un autre travail primordial pour démarrer un projet. Votre projet vous révèle : travailler sur tel projet, avec votre ami, votre frère ou sœur,… ce n’est pas le fruit du hasard. Nous parlons ici d’INTENTIONNALITÉ. Connaître ses valeurs est donc un autre travail primordial pour démarrer un projet. Et c’est un pilier sur lequel travaillent les incubateurs-étudiants.

 

En conclusion : de l’importance de concevoir son futur

« C’est le futur qui fait le présent ». Et, pour concevoir ce futur, vous allez devoir mettre les actions en place dans le présent. Posez la question : « qu’est-ce que je peux enclencher aujourd’hui pour créer mon futur ? ». Bref, soyez dans l’action car votre maître-mot sera « FAIRE ».

Quelques tips

  • Ne restez pas seul(s) ? Ne soyez pas dans une logique guerrière, mais plutôt dans une logique partenariale. Ne jugez pas les choses et les gens avec des à priori. Pensez : « comment ces personnes peuvent devenir des partenaires ? »
  • Confrontez rapidement votre projet au marché. Cette expérience du terrain vous sera utile pour réorienter ou affiner votre idée.
  • Le terrain vous poussera également à créer du réseau et à identifier les acteurs de l’écosystème. Entrez en contact pour avancer !
  • Communiquez, échangez ! Même à distance (ex : période Covid-19), faites savoir que vous poursuivez l’aventure de votre projet.
  • Pour le pitch : allez rapidement à l’essentiel, parlez de vos besoins, éveillez la curiosité et soyez brefs. Les 2 éléments à ne surtout pas négliger sont l’introduction et la conclusion.
  • Voyez toujours le verre à moitié plein, ayez une longueur d’avance. L’objectif n’est pas de protéger votre projet à tout prix, mais bien de le vendre ! Pensez « comment les gens peuvent-ils m’aider ? ». L’enjeu, c’est d’avoir cette longueur d’avance, d’être passionné (car vous serez passionnant) et de ne pas être sur les freins auquel cas le projet n’avancera pas.
  • Posez-vous constamment cette question « qu’est-ce que vous avez à perdre ? »

 

Merci au PEEL et à Christophe Schmitt pour ce moment boostant avant les vacances d’été. De quoi faire avancer nos LinKubés pour les retrouver en forme à la rentrée!

 

Si vous aussi vous avez un projet que vous voudriez développer dans un incubateur pendant vos études, inscivez-vous!

 

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