Le Covid-19 n’aura pas eu raison des jeunes de Good Move. Au bord de la faillite au premier semestre 2020, Lucas Vandierendonck et Brieuc Debois, 2 anciens LinKubés, ont su se réinventer et lèvent aujourd’hui 230.000€. Un nouveau projet, toujours empli de sens et de belles valeurs. Bravo les gars !
PREMIERS PAS
Good Move est tout d’abord le projet un peu fou de 2 jeunes, Lucas et Brieuc, qui démarre en 2016. Ils étudient alors à l’UNamur et souhaitent se lancer dans la production de jus de fruits et légumes bio en utilisant une technologie « à froid ». Ce processus permet de conserver toutes les vitamines naturelles des aliments, contrairement à une pasteurisation classique. Ils sont parmi les premiers projets à intégrer LinKube by BEP, l’incubateur étudiant de la province de Namur. Ils sont hyper motivés, jouent à fond le jeu de l’incubation, se bougent et lancent un an plus tard leur société.
LinKube, en bonne structure d’aide à la création d’entreprise pour les étudiants ou jeunes diplômés, leur met le pied à l’étrier : coaching personnalisé, ateliers collectifs, expertises, mais leur trouve aussi un super parrain, Ludovic Vanackere de l’Atelier de Bossimé (1 récente étoile verte au Guide Michelin !), qui les aide notamment dans l’élaboration de leurs recettes et la mise à disposition d’un local aux normes AFSCA.
Au bout des 2 ans d’incubation possible, Lucas et Brieuc sont sur les rails. La vie d’entrepreneur n’est pas un long fleuve tranquille, mais ils tirent leur épingle du jeu, poursuivent leur développement et arrivent à maintenir à flot l’activité… jusqu’à ce satané Covid-19…
GARE AU COVID !
Lorsque le premier confinement est établi à la mi-mars 2020, les principaux clients de Good Move : des restaurants d’entreprises et d’institutions, certains stores, etc. sont contraints de fermer leurs portes et de cesser, du coup, de s’approvisionner chez nos 2 GoodMoveurs. Du jour au lendemain, nos jeunes producteurs de jus perdent 70% de leur volume d’affaires et se retrouvent dans l’impossibilité de couvrir leurs frais fixes. Le risque de faillite est imminent… À contrecœur, Lucas et Brieuc prennent la décision d’arrêter leur production.
Mais, décidés à ne pas abandonner Good Move, les 2 fondateurs et amis injectent l’intégralité de leurs revenus du « droit passerelle »[1] dans l’entreprise pour la maintenir à flot et entament une profonde remise en question de leur projet. Une source d’inspiration extérieure va tout changer : l’agriculture verticale. Cette nouvelle forme d’agriculture permet de supprimer l’utilisation de pesticides et de réduire considérablement l’utilisation d’eau et de surfaces nécessaires pour la production agricole.
LE SWITCH
Ils découvrent alors LE produit qui les lancera dans une nouvelle aventure : les « micropousses ». Ces très jeunes pousses de légumes, récoltées après une dizaine de jours seulement et utilisées dans la cuisine gastronomique, présentent une densité en nutriments jusqu’à 40 fois supérieure aux légumes adultes. Le but de Good Move est d’ouvrir leur usage au public en les proposant en raviers biodégradables dans les rayons frais des magasins. Leur slogan est simple : « Sublimez vos plats ! »
LA CONCRÉTISATION
Forts de leurs expériences passées, nos jeunes producteurs parviennent à convaincre un premier magasin et vendent leurs premières micropousses au mois d’août déjà. Le succès est au rendez-vous et se confirme de jour en jour. Fin décembre 2020, après 5 mois passés à tester leur nouveau modèle, une vingtaine de points de vente convaincus et plusieurs rencontres avec des investisseurs Belges (dont le réseau BeAngels), Lucas et Brieuc lèvent 232.000 euros afin de financer le développement de leur entreprise. Désormais, tout est possible pour Good Move !
Vous êtes étudiant(e) et vous avez un projet ?
Vous souhaitez vous lancer comme Lucas et Brieuc ?
LinKube peut peut-être vous aider 🙂
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[1] Le droit passerelle est une allocation financière mensuelle de douze mois maximum avec maintien de certains droits sociaux pendant quatre trimestres maximum (remboursement soins de santé, indemnités d’incapacité de travail, d’invalidité et de maternité) et ce sans devoir payer de cotisations sociales.